Cùcuta, ville colombienne à la frontière vénézuélienne, n’a pas très bonne réputation en matière de sécurité. Je monte donc rapidement dans un taxi en direction de Pamplona, petite ville de montagne, réputée pour ses températures fraiches et son architecture coloniale. La route est magnifique, longeant une rivière arrosant une vallée envahie par la végétation tropicale.
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La route: Cucuta, Pamplona et San Gil |
Quel plaisir de se retrouver en Colombie, l’ambiance semble tellement plus détendue, les gens sont tellement plus souriants, accueillants, tout le monde vous salue dans la rue, vient à votre rencontre pour discuter…
Une seule soirée à parcourir le centre-ville de Pamplona, sa place animée, sa cathédrale, son marché couvert et son musée d’art moderne implanté dans une maison coloniale, avant de reprendre le bus le lendemain matin en direction de San Gil où nous devons nous retrouver avec Elodie.
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Place principale de Pamplona |
San Gil est la capitale colombienne des sports d’aventure, avec une place typique du 18ème siècle et de paisibles ruelles pavées. Blottie au fond de la vallée du Rio Fonce, elle se situe dans une partie du pays arrosée par des dizaines de rivières.
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Rue de San-Gil |
On se trouve un petit hôtel plutôt sympa où les proprios, un couple suisso-colombienne, nous laissent planter la tente dans le jardin pour moitié-prix, tout en profitant des installations de l’hôtel et d’une cuisine super-équipée.
Très bonne ambiance, l’hôtel est fréquenté par tous types de voyageurs : de l’artisan argentin qui parcourt l’Amérique du sud depuis 4 ans en vendant vendant ses bracelets de macramé, au couple d’allemand en vacances express de 15 jours. 2-3 personnes avec lesquelles on accroche plus que d’autres : Anne, française cinquantenaire voyageant seule, Daniel, un australien ayant commencé son voyage au Mexique et parlant espagnol, ce qui est plutôt rare pour un anglo-saxon et montre une certaine ouverture d’esprit…
On profite de cette ambiance reposante pour se poser un peu, profitant des rivières environnantes pour se rafraichir la journée puisqu’il fait assez chaud, aller au marché et cuisiner, s’assoir sur un banc de la place et regarder la vie qui s’y déroule, régler nos affaires…
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Pozo Azul, aux portes de la ville |
Une magnifique ballade de 3 jours le long du ‘Camino Real’, ancienne voie pavée qui constituait le principal axe de communication à l’époque pré-colombienne, offrant de magnifiques vues sur les vallées environnantes.
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Elo sur le "Camino Real" |
Ce trajet nous a permis de découvrir 3 magnifiques petits villages coloniaux, aux blanches maisons d’adobe, aux rues pavées et aux magnifiques églises :
-Cabrera, on y débarque à midi, personne dans les rues, une chaleur étouffante. Le village s’organise autour d’une agréable place centrale dominée par une belle église en pierre. Les maisons coloniales sont nombreuses, les rues pavées désertes…
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Place et eglise de Cabrera |
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Eglise de Cabrera, avec son toit en bois, caracteristique de la region |
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Ruelle de Cabrera |
-Barichara, après 3 heures de marche depuis Cabrera et où nous passerons la nuit en tente au bord de la piscine municipale. Un peu plus important, beaucoup plus touristique, mais considéré comme le plus beau village de Colombie, il fut classé monument national pour sa remarquable architecture coloniale, ses multiples églises…
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Place de Barichara avec la cathedrale |
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Rue de Barrichara avec une eglise au fond. Je proposerai au monsieur de l'aider avec sa brouette et il me fera faire le tour du village. |
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La meme, le vieux monsieur ayant ete remplace par Elo |
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Une des eglises de Barichara, de nuit |
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La ¨meme, de jour |
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Cathedrale de Barichara |
-Guane, de la taille de Cabrera, où nous arriverons un dimanche midi, avec quelques touristes colombiens des villes environnantes, enlevant un peu de charme à cet endroit magnifique.
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Arrivee sur le village de Guane |
Et puis le dernier jour, on atteint le ‘Canyon de Chicamocha’, plus profond que le Grand Canyon (2000m contre 1600), un environnement rude, avec des températures pouvant atteindre plus de 35°, quasi-désertique.
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Case ou nous avons campe, au bord du canyon |
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Tabac en train de secher, principale ressource de la region |
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Plantes de tabac |
Le chemin descend le long de la paroi sur plus de 900 mètres de dénivelé et nous mène au fond du canyon dans une chaleur étouffante !
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Le debut de la descente dans le canyon de Chicamocha |
On arrive à Jordan, un village qui semble abandonné, les maisons en pisé tombant en ruine, les rues désertes. On apprend que la guerrilla s’y est installée il y a un certain nombre d’années et que beaucoup d’habitants ont fui. Ne restent qu’une cinquantaine d'habitants.
Cet endroit dégage une énergie vraiment particulière, au pied de ces magnifiques falaises et au bord du Rio Fonce au débit impressionnant ! On se fera préparer un repas chez une mama, mangeant au milieu des poules et des chiens, le sol du salon occupé par une dizaine de personnes faisant la sieste à même la pierre.
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Entree dans Jordan |
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La place du village |
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Le pont de Jordan, surplombant le rio Fonce |
Et puis la dernière partie du trajet : le Camino Real remonte le long de la paroi pour nous mener de l’autre côté du canyon (on se demande comment ils ont pu transporter ces pierres de tailles importantes dans des endroits aussi reculés!), marche éprouvante avec cette chaleur. Mais une dernière nuit au bord de la falaise face à un paysage grandiose. Pas de photo parce que plus de batterie !
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Camino Real grimpant au sommet du canyon |
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Vue depuis le sommet du canyon |
Les derniers jours à San Gil pour se remettre de nos émotions et profiter des différents cours d’eau de la région :
-Pescaderito depuis le village de Curiti.
Petite rivière tranquille le long de laquelle il est possible de remonter pour trouver des trous d’eau sans personne.
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Village de Curiti |
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Riviere de Pescaderito |
-la cascade de Juan Curi, à laquelle nous accédons après un trajet d’une heure en vélo. Magnifique chute d’eau de plus de 200 mètres de haut, se jetant dans un bassin au milieu de la forêt.
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Vue sur la cascade depuis la route |
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Cascade au milieu de la foret |
Cela fait plus de 10 jours que l’on est à San Gil, il serait temps d’activer la machine. On décide de poursuivre notre route en direction d’El Cocuy, petit village de montagne, au pied d'un parc national de haute montagne dans lequel il est possible de randonner.
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