Tête de Rippyz: Chili : Santiago à la recherche d’un véhicule du 22 au 27 mars 2011.

Débarqués à Santiago avec la ferme intention de trouver un véhicule sous 4 jours (avant le we, histoire de faire tous les papiers et de partir le samedi), on se lance dans une recherche active : 1 journée complète de bicyclette pour faire le tour de tous les concessionnaires de VL d’occasion, des dizaines de coups de tel pour prendre rdv avec des particuliers… On avait reperé sur internet un Renault Trafic tout équipé, mais beaucoup plus cher que ce que l’on avait prévu de payer. Après 3 jours de recherches intenses, de comparaison, de révision mécanique et de négociation, on s’est aperçu qu’il était dans la moyenne des prix, au même kilométrage (80 000) et même année (1994), avec un aménagement digne d’un camping car de retraités australiens de la Silicon Valley : évier (avec pompe à main), frigo, un toit ouvrant (type Westfalia) offrant un lit double supplémentaire, les sièges avant pivotant, un poste de musique avec de belles enceintes aux 4 coins offrant un son digne de celui du stade de France pour un concert de Johnny, des rangements-étagères à ne plus savoir qu’en faire, banquette à l’arrière (équipée de ceintures de sécurité) transformable en lit, la prise pour se brancher sur le secteur… et comble du luxe : une télé-lecteur de DVD (que l’on n’a pas encore réussi à faire fonctionner) et un WC chimique ! Avec ça on va pouvoir en bouffer des km !

2h chez le notaire, un passage chez le mécanicien pour régler les derniers problèmes, et voilà le camion fin prêt ! Par contre il est immatriculé au Chili et il nous sera impossible de le vendre légalement en dehors du pays. Il nous faudra donc y revenir à un moment ou un autre pour le revendre, sûrement après l’Argentine-Paraguay-Uruguay-Bolivie-Pérou dans quelques mois !

On n’a pas trop eu le temps de visiter Santiago, étant très pris la journée, mais avons bien profité de nos soirées puisque l’on squattait dans le salon de la collocation qu’occupe Olivier, un pote avec qui j’étais au Vénézuela et qui habite là. Concert, soirée d’adieu des filles (Nath et Berengère, que l’on a retrouvées avant leur retour en rance), soirée d’un pote d’Olive… Santiago a très mauvaise réputation en matière de tourisme, pas grand-chose à faire, mais ça nous a semblé plutôt sympa… On y repassera !

C’est une ville très propre, beaucoup d’espaces verts, de parcs où se bécotent des couples (les chiliens sont les rois du bécotage : chaque banc, chaque cm² de pelouse est occupé par un couple enlacé), des pistes cyclables, de bars et de restos sympas, un peu américaine. Pas vraiment ce qu’on recherche en Amérique Latine, mais ça pourra être sympa de s’y arrêter au retour.

Par contre, on a pu se rendre compte de quelques différences par rapport à l’Argentine :

-la langue : autant l’argentin est une langue particulière, mais elle reste facile à comprendre. Les chiliens parlent très rapidement, ont un accent très difficile, mangent et coupent les mots, on un vocabulaire argotique impressionnant. Il semblerait que ce soient les moins compréhensibles d’Amérique Latine !

-La bouffe : On s’est tellement régalés en Argentine que l’on ne pouvait qu’être déçus ailleurs. Fini les gros bifteck, les pâtes maison, les pizzas, les glaces artisanales… beaucoup d’empanadas (pâte feuilletée remplie de poulet, viande.. cuite au four ou dans l’huile), de sandwichs type hamburger, de plats sans trop de saveur et surtout très gras. On trouve par contre beaucoup de restaurants péruviens (très forte immigration péruvienne et bolivienne au Chili et en Argentine) qui ont très bonne réputation !

-Un pays beaucoup plus calme, les gens semblent faire beaucoup moins la fête, les rues sont moins animées, les chiliens plus reservés. Par contre ils sont très accueillants et sont toujours prêts à aider…

Allez, il faut que l’on attaque la route, on n’est pas rendu. On a 1300km pour arriver dans le nord de la Patagonie !