dimanche 27 novembre 2011

Pérou: côte Pacifique, Trujillo et Huanchaco du 15 au 20 nov 2011

Marre du froid et de la pluie, on plonge vers la mer en direction de Trujillo, ville coloniale à côté de laquelle se trouvent des sites archéologiques de civilisations pré-incas, et le village de Huanchaco, au bord de l’océan.

Trajet jusqu'à Trujillo
Des vagues sympas, mais beaucoup plus fréquentées qu’au Chili, une eau aussi fraiche (toujours ce courant froid de Humboldt, qui repart au large quelques centaines de kilomètres plus haut), une côte aussi désertique, mais ambiance sympa et décontractée.
4 jours à profiter du surf très tôt le matin, les péruviens semblent ne pas se lever alors que les vagues sont saturées le soir à 17h, de notre petit hôtel super sympa et des bonnes bouffes que l’on peut s’y préparer, un petit marché vendant fruits-légumes et fruits de mer frais avec de superbes noix de Saint Jacques dont on se délectera plusieurs repas.
Embarcations traditionelles de la côte nord du Pérou, en paille. On se demande comment cela peut encore exister, surtout que tous les pêcheurs sortent avec ça, on n'a pas vu une barque en bois ou en fibre...

Notre petit hôtel, au bord de la plage, avec une famille du coin, génial!
Une journée pour visiter les sites archéologiques alentours: de la civilisation Moche, ayant été conquise par la civilisation Chimu, qui fût à son tour absorbée par l’empire inca.
Des temples religieux tout en adobe, datant d’entre 200 et 1300 après J.C., ayant assez mal résisté aux intempéries, pourtant peu fréquentes dans cette région. Heureusement, le plus ancien avait été recouvert, ce qui a permis de conserver certaines fresques murales.
Huaca de la Luna, civilisation Chimu

Fresques murales en adobe dans le huaca de la Luna, civilisation CHimu

Fortification entourant le Huaca de l'Arco Iris
Murailles du temple de Chan-Chan, civilisation Moche

Mais les vagues ne s’annonçant pas extraordinaires pour les prochains jours, et le peu de temps qu’il nous reste pour atteindre la Colombie, nous pousse à rejoindre le nord, et donc passer en Equateur.

dimanche 20 novembre 2011

Pérou : passage dans les montagnes, Huaraz et la Cordillère Blanche, du 8 au 15 novembre 2011

Pas fâchés de quitter Lima ! Une nuit de bus pour monter les 3000 mètres de dénivelé et les quelques 450 km qui nous séparent des montagnes du centre du Pérou, plus particulièrement de Huaraz et sa fameuse Cordillère Blanche !
Trajet depuis notre arrivée au Pérou.

Arrivés aux aurores, pour changer, on a repéré un hôtel sur un forum de voyage, qui s’avèrera être une très bonne adresse : 2 euros la nuit par personne, petit déjeuner maison pour 1 euro, personnel sympa… le seul bémol est que les autres hôtes sont tous coréens (on ne sait pas pourquoi ils se retrouvent tous là puisqu’ils ne font même pas partie du même groupe !), et qu'ils ne semblent pas très doués pour les langues européennes, ne parlant pas un mot d’espagnol et très peu anglais !
Au p'tit dèj: crêpes banane/fraise+chocolat, confiture maison...
Huaraz est une petite ville du centre du Pérou, détruite par un tremblement de terre dans les années 70, ce qui explique l’architecture anarchique, au pied d’une chaîne de montagne grandiose, aux sommets enneigés, appelée la Cordillère Blanche, haut lieu de ‘trekking’ (ils appellent ça comme ça ici aussi !), fréquenté par les "gringos"  que nous sommes; la saison venue...
Mais on sort des destinations très courues du sud Pérou. A cela s'ajoute un début de saison des pluies et les prix sont tout simplement divisés par 2 par rapport à ce que nous avons connu jusqu’alors : 4 euros la nuit pour 2, menu populaire à 1 euro… ça en devient même gênant tellement c’est peu cher, ça nous donne mauvaise conscience d’acheter du superficiel pour l’équivalent d’une nuit d’hôtel ou de je ne sais combien de menus. Mais on ne va pas s'en plaindre!

Vue sur les montagnes et les superbes constructions, depuis notre chambre

Marché de Huaraz, présentoir à poulets

Les fameux "cuy", nourriture très prisée au ¨Pérou

Prêts à passer à la casserolle.
Première journée à prendre un peu la température, plutôt fraiche, se ré-habituer à l’altitude, se renseigner sur les différentes marches à effectuer dans les environs, petite bouffe puisque l’hôtel met une cuisine à disposition des clients, chose qui ne nous était pas arrivée depuis longtemps. En plus il y a un petit marché sympa, comme partout au Pérou.
Et le lendemain nous nous entassons dans un transport collectif pour un petit village d’où part un chemin menant à la "Laguna Churup". Superbe ballade commençant au milieu de paysages vallonnés pour terminer dans une vallée encaissée menant aux abords d’un très beau lac de montagne, au pied d’un glacier.
800 mètres de dénivelé, ça n’est pas énorme, mais sachant que le lac est à 4200 mètres d’altitude, on en a sacrément bavé ! Comme quoi le corps se déshabitue vite de l’altitude, seulement 5 jours que nous sommes partis de Cusco.






Cette ballade était surtout une mise en jambe avant d’attaquer une randonnée de 4 jours, faisant la réputation du coin, le chemin de Santa Cruz.
On contacte un muletier vivant dans le village du départ de la rando, à 4 heures de route de Huaraz, et partons avec lui le surlendemain.

Départ, Elo est ravie!
4 jours de marche au milieu de vallées d’altitude, à longer des rivières et des lacs, passer un col à 4700 dans un cadre magnifique…
Par contre c’est le début de la saison des pluies, on ne se rendait pas bien compte de ce que cela impliquait depuis la ville, mais en prendrons pleinement conscience très rapidement : 1ère étape et nuit à 3700 mètres d’altitude, on arrive au campement à 14h30, le soleil disparaît, pluie fine, les températures chutent, ce qui nous obligera à passer le reste de notre journée dans la tente, plus ou moins au chaud et la nuit habillés, drap+sacs de couchage recouverts d’une couverture de survie. Et dire que j’ai failli ne pas prendre ma polaire !
Au moins il n'y a pas grand monde. Nous croiserons un groupe par jour alors qu'en été il peut y avoir jusqu'à 100 tentes là où nous dormons seuls!
Au réveil!
Le lendemain marche sous la bruine qui se transformera en grosse averse juste avant d’arriver au campement à 4200 mètres d’altitude, l’horreur ! Trempés, transis de froid, on monte la tente à 13 heures, marchant depuis 7 heures du matin… Heureusement qu’il y a les thés et le repas du soir (truites pêchées par le muletier, délicieuses !) pour passer le temps ! Le muletier nous explique que si la météo ne s’arrange pas, il va nous falloir faire demi-tour le lendemain parce que le col par lequel nous sommes censés passer sera recouvert de neige et dangereux ! Quel dommage ça serait, mais étant donné l’état dans lequel nous avons fini aujourd'hui, on a très peu envie de continuer dans ces conditions !


Vallée par laquelle on a grimpé
Sacrée chance puisque l’on se réveille avec un grand ciel bleu pour le jour où les paysages seront les plus beaux ! Grimpette jusqu’au col à 4700 mètres d’altitude pour une vue panoramique grandiose : sommets enneigés, glaciers, lacs d’altitude couleur émeraude, vue sur la vallée que nous suivons depuis 2 jours… Après cela, peu importe si il pleut, ce paysage valait la randonnée !

Reveil le 3ème jour, enfin le soleil! Elo et le muletier, Juan

Entourés par les glaciers que nous ne pouvions même pas discerner la veille!



Petit dèj, même s'il y a du soleil, il ne doit pas faire plus de 0° à 6 heures du matin

Montée au col, au pied d'un glacier


Arrivée au col, à la hauteur de la neige


Vallée que nous avons longée pour atteindre le col
Fin de parcours en descente, plutôt tranquille, contents de passer la dernière nuit à moins de 3000 mètres, il fait sacrément plus chaud !

Mais le pire reste à venir : la randonnée se termine dans un village assez reculé, au bord de la piste escarpée, qui mène à la route principale 60 vertigineux kilomètres plus loin . Pour ne pas avoir à attendre un transport en commun, on monte dans la benne d’un gros camion, au sommet de laquelle a été aménagée une plate-forme pour les affaires… quelle erreur ! Montée jusqu’à un col assez élevé pour découvrir de l’autre côté une descente à flanc de falaise, je ne sais combien de virages en épingle au ras du précipice. On comprend pourquoi notre guide avait l’air inquiet. En plus il nous explique, une fois embarqués, qu’il craint être dans de gros véhicules, on comprendra vite pourquoi : le camion est très long et doit négocier chaque virage en le prenant très large et en passant au ras du précipice. En plus de cela nous sommes à 3-4 mètres au dessus de la route, ce qui est encore plus impressionnant ! Mais bon, le chauffeur doit passer par là plus ou moins tous les jours, il n'y a pas de raison!
Il lui faudra une grosse heure pour négocier cette cinquantaine de virages, une heure affreusement angoissante à vraiment se demander ce que nous faisons là, au point de vouloir descendre à pied, mais pas bien possible !


Elo sur son camion

Passage du col et découverte de la route...

Vue d'un virage depuis notre perchoir... On domine

Elo, souriante mais pas très sereine...

Après cette route vertigineuse, vallée et lac immense.


On retrouve notre petit hôtel, entiers, exténués, mais que c’est bon d’être au chaud, dans un lit, et de ne pas être obligés de dormir habillés !
Par contre un groupe de plusieurs dizaines de gamins débarque dans la nuit et fait un boucan monstre, aussi bien pendant la nuit que très tôt le matin. Heureusement que nous avions prévu de partir le matin même vers le nord du Pérou, au bord de la mer !


jeudi 17 novembre 2011

Pérou : Lima, départ des cocos et découverte de la ville du 3 au 7 novembre 2011.

Les zozos ayant leur vol retour de Lima, il fallait bien y passer ! Cette ville a très mauvaise réputation d’un point de vue touristique, mais ayant été très agréablement surpris par Santiago, qui jouit de la même réputation, on espère bien tirer notre épingle du jeu et profiter de l’activité culturelle d’une grande ville, n’ayant pas vu un film sur grand écran depuis 3 mois et de pièce de théatre depuis Santiago !
Et puis j’aimerais bien trouver une planche, réputées de bonne qualité et bon marché, et aussi me faire ajouter des pages à mon passeport qui commence à être sacrément plein et pour lequel j’ai peur aux frontières équatorienne et colombienne !
On atterrit dans un hôtel bien populaire avec la réceptionniste la plus antipathique qu’il nous ait été offert de rencontrer depuis le début du séjour (ce que nous lui dirons d’ailleurs !), une dernière soirée, qu’Elo finira seule avec Tom à écumer les bars et boites de la ville pour se faire piquer son sac à main avec notre carte bleue dedans. Débarqués à 5h du mat la gueule enfarinée, pas moyen d’appeler pour faire opposition, il faudra attendre le lendemain, 2ème édition pour Elo, belle perf ! Heureusement qu’elle n’avait pas grand-chose dedans, sa polaire fétiche achetée en Nouvelle Zélande et qu’elle traine depuis plus d’un an, son sac et son porte-monnaie achetés au marché artisanal d’El Bolson, 10 soles (2 euros) et sa collection de billets qu’elle gardait toujours sur elle, bien entendu ! Heureusement que je lui vide régulièrement son sac, sinon ça aurait pu être le drame !
Lever à 9h pour appeler le service d’opposition, préparation des affaires, un dernier repas et les cocos s’envolent ! On se retrouve tous seuls, sans camion, sans copains, ce qui ne nous était pas arrivé depuis notre début du séjour en Amérique Latine ! Un peu tristounets !
Départ des cocos, attente du taxi sur la place d'armes de Lima.

Place d'arme de Lima

On change d’hôtel et arrivons dans une superbe demeure coloniale, qui doit être conseillée par la guide du routard puisque c’est plein de français (c’est à ça que l’on reconnaît les hôtels travaillant avec des guides : anglo-saxons lorsque conseillés par le Lonely Planet, français par le guide du routard, je ne sais pas quoi pour les israéliens, mais ce sont eux les plus forts pour les bons plans !).
Notre chambre donne sur la terrasse sur laquelle vivent 1 paon, 2 perroquets, 1 chien, des pigeons… C’est vert, assez calme (sauf le matin quand on veut dormir, le petit dej est servi devant notre porte).



Hotel Espana, vue depuis notre chambre
Les animaux de l'hôtel, plutôt sympa dans cette ville bruyante et bordelique qu'est Lima!
La journée de samedi à chercher un sac et un porte-monnaie pour Elo dans le quartier huppé de Miraflores. On se retrouve dans un centre commercial ultra-moderne regroupant des boutiques de marques américaines et françaises, ça fait bizarre ! J’avoue en avoir profité pour manger au ‘Burger-King’, je rêvais d’un bon hamburger et ceux-là sont particulièrement bons, n’ayant pas croisé cette enseigne depuis plus d’un an je crois ! Par contre les magasins de planche sont tous fermés, il va falloir attendre lundi !

Centre commercial du quartier huppé de Miraflores, au bord de la mer. Bizarre de se retrouver là après Cusco!
Lendemain dimanche, tous est fermé, vive la déprime ! Heureusement une rue du centre est fermée à la circulation tous les dimanches et accueille des spectacles de rue, des concerts… ce qui occupera une bonne partie de notre journée, avec la visite du quartier chinois. Un endroit hallucinant d’activité, sûrement la sortie du we des limenos tellement il y a du monde, où sont vendues toutes les saloperies chinoises imaginables au son des hurlements des vendeurs de rue, au milieu de centaines de restaurants chinois (il y a beaucoup de restos chinois au Pérou, vendant du riz ‘chaufa’, frit avec des légumes). Génial !
Lendemain peu fructueux puisque j’apprends sur un site internet qu’il est impossible de faire rajouter des pages à son passeport, les planches sont beaucoup plus chères qu'escompté et je ne trouve pas mon bonheur. Et puis on s’aperçoit que Lima n’a pas grand intérêt, même pas moyen de trouver un ciné d’art et d’essai, les distances sont énormes, les taxis facturant assez cher… tout ça nous coûte bonbon et on décide de partir le soir-même dans les montagnes du centre.
Seul point positif : pour ne pas me faire voler mon appareil photo dans les sacs qu’on laisse en consigne à l’hôtel, je le prends avec moi et l’oublie dans le premier café où nous nous rendons ! Obligé de faire faire demi-tour au taxi après une demi-heure de route, un serveur me l’avait gardé. Quelle défaite cela aurait représenté pour nous, perdre notre appareil!



Pérou : fin du séjour à Cusco et pause à l’oasis de Huacachina sur la route de Lima, du 31 octobre au 3 novembre 2011

Retour du Machu-Pichu sous des trombes d’eau, heureux de retrouver le petit confort d’un hôtel, d’où nous nous ferons déloger le lendemain parce que nos chambres ont été louées à des américains payant plus cher. Ils sont forts à Cusco, beau sens du commerce ! Petit scandale avant de dégager vers un autre hôtel pour notre dernière nuit.
Une dernière soirée bien arrosée avec notre pote Carlito, péruvien rencontré quelques jours avant, ça tombe le soir d’Halloween, bonne rigolade !
Soirée avec le poto Carlito, au centre, le jour d'Halloween. Du coup, un déguisement de fortune s'est imposé!
Soirée de départ

Avec le poto Carlito

Bus grand luxe, mais dans lequel on n’aura pas mieux dormi que dans un autre, pour arriver au petit matin à Ica, 14h de route de Cusco, 7 de Lima, et se rendre directement à Huacachina.

Cette zone est très désertique, comme toute la côte depuis Santiago jusqu’au nord du Pérou, mais Huacachina est une oasis au milieu d’un immense champ de dunes, formée d’un lac entouré de palmiers. C’est assez touristique, heureusement que l’on est hors saison parce que la spécialité du coin est le ‘buggy’ : 4X4 des sable faisant un bruit insupportable. On en déjà vu sortir une bonne quinzaine quand on y était, alors que l’on a l’impression que le village est vide, en pleine saison ça doit être assourdissant !
On trouve un petit hôtel équipé piscine (ils en ont tous, même le moins cher dans lequel nous sommes ! Il a une piscine mais l’hôtel est franchement dégueulasse et mériterait bien un rafraichissement, voire une destruction totale !), petit-déjeunons, profitons de cette chaleur retrouvée, et attendons la fin d’aprèm pour aller arpenter les dunes, le sable étant brûlant dans la journée!
Pour cela, on n’échappe pas à la mode locale, louons une planche de bois aux fixations rudimentaires pour 1 euro, et entreprenons l’ascension de la plus haute et plus à pic des dunes entourant le village… Et c’est la déception ! Je gardais déjà un souvenir mitigé de notre session sur le volcan vanuatais, pensant que c’était dû à la cendre, mais sur le sable c’est tout aussi frustrant. On arrive à enchainer 2 virages (du moins pour ceux qui ont les pieds bien tenus dans les fixations) et après plus rien ! Même en ‘shuss’ on peine à avancer ! Ca serait sûrement mieux avec une planche de snow ou si la planche était mieux préparée!
Quelle frustration, surtout après avoir passé une grosse demi-heure à grimper ! Le pire c’est qu’on en redemande et tentons une nouvelle fois, le résultat étant le même !
Heureusement que le point de vue au sommet sur ces dunes s’étendant à perte de vue est superbe !
On profite de la piscine de l'hôtel, oùl'on est tous seuls


Et attaquons la montée de dune


Nuit en tente, ça fait plaisir de la ressortir, après plus d’un mois passé dans le sac à dos. Et sans compter l’utilisation intensive qu’en a fait Vincent, on ne s’en était pas servi depuis presque 8 mois…

On repart le lendemain matin vers Lima, petite pause agréable dans un endroit chaud, tranquille, où nous avons pu nous baigner, avant de se plonger dans l’atmosphère étouffante du grand Lima !


Pérou : vélo et marche pour rejoindre le Machu-Pichu, du 27 au 30 octobre 2011

Malgré notre peu d’envie d’aller visiter ce site ultra-touristique, le programme de 4 jours proposé par les agences de Cusco et l’envie de partager ces instants avec le frérot et la bande, nous décide, au dernier moment, à ne pas nous rendre sur le site de Choquequirao (site presque aussi beau que le Machu-Pichu mais 1000 fois moins fréquenté parce que accessible après 2 jours de marche intense dans la forêt) et à suivre les cocos !
Le parcours prévu, avec une journée de vélo, 2 jours de marche et 1 journée consacrée à la visite du Machu-Pichu.
C’est donc parti, les vélos sur le toit, entassés dans un transport touristique avec un groupe d’anglais (1ère fois que nous en croisons depuis le début de notre périple, et ils sont 6 de groupes différents !) assez bruyants. Heureusement, on a négocié avec l’agence de n’avoir un guide que pour nous 6, les autres groupes étant entre 12 et 20 personnes !
Le bus nous largue à plus de 4000 mètres d’altitude pour une superbe descente en vélo nous menant des paysages andins à la forêt tropicale pour la 1ère journée ! Seule bémol: la descente se fait essentiellement sur une route bitumée alors qu'on aurait bien aimé un peu de piste. Et Tom casse sa chaîne, au moment où l'on est dans le peloton de queue, ce qui m'oblige à le pousser sur la fin.
On arrive dans une petite ville, Santa Maria, au bord d’une rivière et dans la forêt, à 1400 mètres d’altitude, ça change des températures de Cusco !
Paysage pendant la montée

Arrivée au col, à 4300 mètres d'altitude, prêt de l'endroit où l'on va se faire déposer pour la descente.

L'équipe, prêts pour la descente, beaux comme des camions avec nos casques, surtout Colin!

Pendant la descente!

Puis 2 jours de marche le long de la rivière Urubamba qui arrose en amont la vallée sacrée des Incas. Superbe marche empruntant parfois des anciens chemins incas, à flanc de falaise, ils étaient balaises ces incas, offrant de superbes points de vue sur la vallée.
De petites pauses au milieu de cultures permettant de découvrir certains fruits que nous ne connaissons que transformés pour être consommés comme le café, le cacao, la coca, et d’autres fruits exotiques inconnus. Des explications intéressantes de notre guide sur la culture péruvienne, la politique, l’histoire du pays, et bien entendu sur la culture inca !


A flanc de falaise, sur un chemin inca

Sont pas mignons? Admirez la moustache!

Traversée de rivière, sans se mouiller! Un type passe sa journée à tirer sur une corde pour faire traverser les bons "toutous" que nous sommes, moyenant 20 centimes d'euro par passage!
Une demi-journée de pluie, une pause dans des bains chauds au milieu de la vallée, une soirée dans une boite bien kitsh d’un petit village, où un anglais nous aura offert un beau spectacle, et nous voilà à Aguas Calientes, ‘Machu Pichu –city’, un des endroits les plus touristiques au monde en rapport touristes/locaux. Mais on s’attendait à pire, trouvons un petit marché et des endroits plus ‘locaux’.

Elo et Zaudrey dans les bains thermaux

Et celle-là, la grande classe! Pari avec Thom pour aller aux bains avec mon beau slip blanc!

Petit dej avec la bande

Dernière partie de circuit, un peu humide. On longe les rails du train pour le Machu-Pichu, dans la vallée encadrée de montagnes, pour arriver à Aguas Calientes.

Le fameux train du Machu-Pichu, "Peru Rail" mes fesses, puisque c'est géré par une boite étrangère
Et puis le grand jour arrive, la visite du Machu-Pichu. On ne fera pas partie des acharnés qui se lèvent à 3h30 du matin pour gravir les 2000 marches menant à l’entrée du site, attendant 1heure devant le portail, pour être parmi les premiers à rentrer. Mais un lever à 5h30 pour monter dans un des premiers bus 15 minutes plus tard, éviter la queue au bus, celle à l’entrée du site… On rentre, il y a du monde, mais grimpons rapidement et nous retrouvons pratiquement seuls sur une esplanade dominant tout le site, la célèbre montagne du Wayna Pichu en fond visuel. C’est vrai que c’est très beau, surtout à cette heure matinale où il n’y a pas encore grand monde. Et puis il fait un temps magnifique ! Quelle chance nous avons puisque hier à la même heure il pleuvait des trombes.
Vue sur le site à l'arrivée. Cette photo a été prise le soir à notre départ, quand il n'y avait plus personne, mais étant à mes yeux la plus belle, je l'a mets en premier!
La série de photos devant le site, classique!

Celle des amoureux!



On passera 2 heures à se prélasser devant ce site grandiose, petit déjeuner, faire une sieste… avant de retrouver notre guide à 8h30 devant le portail.. Et là, c’est autre chose : une queue de plusieurs centaines de personnes devant les portes, des groupes de toutes les nationalités; le site est vraiment envahi !
2 heures d’explications de notre guide, intéressantes, mais au milieu de milliers d’autres personnes, à faire la queue puisqu’il y a un sens de visite

Porte du temple du soleil

L'envers du décor: le monde au Macu-Pichu!

Dès la visite terminée, on retourne sur notre esplanade, allons déjeuner en dehors du site, montons à la porte du soleil, offrant une belle vision d’ensemble, sans personne.
On pourra refaire un tour de site une fois la foule retournée à Aguas Calientes, en fin d’aprem, et bien plus apprécier ce site fabuleux !

On a même eu le droit à la classique: le passage des lamas, chanceux d'être là au bon moment!

Et celle-ci, mythique: la reproduction de llamas, sur le site du Machu-Pichu. Ca n'est pas donné à tout le monde, surtout que c'était assez marrant de les voir, le bruit, les gestes,...
Une bonne rincée nous obligera à fuir une petite heure avant la fermeture des portes. Descente des marches, sous une pluie fine, qui se transformera en belle averse, de manière à ce que l’on arrive trempés pour prendre le train de retour vers Cusco le soir-même ! Ce fameux train géré par une société étrangère et coûtant une fortune (en référentiel péruvien !).

Au final cette petite virée aura été vraiment agréable, de par les activités proposées, la présence d’un guide et il est vrai que le site du Machu-Pichu est vraiment superbe… Mais ça fait partie des sites "qu’il faut absolument voir" dans son voyage, souvent très visités et chers. Ca n’est pas forcément notre vision du voyage, privilégiant des sites beaucoup moins spectaculaires mais beaucoup moins courus.