dimanche 6 novembre 2011

Bolivie : La Paz avec le frérot et les potos du 17 au 20 octobre 2011.

Bien contents de revenir dans cette ville vraiment particulière, qui nous avait tant plu, lors d'un premier passage d'une demi-journée, 8 mois auparavant.
Le trajet d'Arica à La Paz, censé être magnifique, au milieu de l'altiplano, mais que nous avons fait de nuit...

On y retrouve le frérot, sa cop's Zaudrey, et Mael et Tom, des potes de Hyères, venus passer 3 semaines en Bolivie-Pérou.

La Paz est une des villes les plus surprenantes qu'il nous ait été offert de visiter :
-une population très hétéroclite avec les cholas : "mamas" en tenues traditionnelles, chapeau melon, superposition de jupes plissées et baluchon en tissu coloré renfermant enfant ou provisions, côtoyant des hommes d'affaire en costard-cravatte, des adolescentes occidentalisées et des boliviens de tout le pays, très différents en fonction de leurs origines : andines, amazoniennes, du bord de mer... Ca grouille, ça gueule, ça klaxonne, ça vend toutes sortes de produits à tous les coins de rue. Vraiment prenant comme ambiance !
"Chola" en tenue andine.



Cireurs de chaussures, qui portent tous la cagoule, assez inquiétant, mais c'est pour se protéger des poussières.



Dure métier!
 
Photographe dont le matériel n'a pas trop évolué!
Tom et ses potes les zèbres, qui aidaient les gens à traverser aux passages piétons en faisant les cons.
-une topographie étrange, construite dans une espèce de fosse, dont le sommet culmine à plus de 4000 mètres et le fond à 3500, les plus riches vivant en bas et les plus pauvres s'entassant dans des bidonvilles accrochés sur les parois de la cuvette. Ces maisons en brique surplombant la ville sont visibles d’à peu près partout, et le spectacle est saisissant une fois la nuit tombée, les collines scintillant de mille feux !

Vue sur la ville de La Paz


-Une activité impressionnante, caractéristique des mégalopoles de pays en développement, avec une circulation hallucinante et complètement anarchique, une pollution abominable, des bus colorés, des taxis, des voitures ancestrales, et un brouhaha permanent où se mêlent les klaxons, les coups de sifflets de la police, les destinations hurlées par les apprentis aux fenêtres des mini-bus, les cris des vendeurs ambulants…
Bus bolivien

Stand de nourriture dans la rue, où tout frit dans la mêmegamelle: poulet, viande et saucisses...

-Une architecture très hétérogène avec quelques beaux bâtiments coloniaux submergés par des constructions peu esthétiques, quelques petites rues pavées envahies par les boutiques spécial 'toutous'...
Bref, c'est une ville qui n'a rien d'exceptionnel en soit, touristiquement parlant, mais qui émerveille, fatigue, attise la curiosité des visiteurs que nous sommes !
Rue Jaen, une des dernières rues à avoir conservé ses bâtiments coloniaux. On aperçoit les collines et les bidonvilles.
2 jours à parcourir la ville, visiter la seule rue qui ait conservé son caractère colonial, la place Murillo avec ses énormes bâtiments coloniaux et son rythme un peu plus tranquille, la très belle église et le couvent de San Francisco, les rues animées du centre-ville, le marché, puis la vallée de la lune aux portes de la ville, site aux étranges formations rocheuses.
Elo et Zaudrey, vallée de la Luna.

Fait marquant, nous étions là le jour où est arrivée la marche de protestation contre un projet d'autoroute traversant un parc national dans la forêt amazonienne au nord, qui permettrait de relier la Bolivie au Brésil. Les marcheurs étaient partis 2 mois plus tôt, à 2500 personnes, et avaient subi une forte répression policière en cours de route, ce qui avait donné au mouvement une énorme légitimité.
Cholas au milieu de la manifestation contre le projet d'autoroute

Manifestation contre le projet d'autoroute, devant l'église San Francisco. On remarque les zèbres au 1er plan



La protestation en Bolivie semble être omniprésente, surtout depuis l'accession au pouvoir d'Evo Morales, ancien 'cocalero' (cultivateur de feuilles de coca) et meneur de révolte à ses débuts.
En plus de cette marche, dont nous avions entendu parler en Argentine et au Chili, nous n'avons pu nous rendre dans la ville de Copacabana par la route normale parce que des manifestants bloquaient un village.
On venait aussi de voir, complêtement par hasard, le film "même la pluie", basé sur des faits réels d'importantes manifestations suite à la privatisation de l'eau autour de la ville de Cochabamba.



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