dimanche 15 mai 2011

Argentine: El Bolson ou le retour des "Rippys". Du 10 au 24 mai 2011

Sortis du parc Los Alerces, on se dirige vers El Bolson, petite ville réputée pour être assez alternative et abriter une importante communauté de "Rippys".

Esquel-El Bolson

En effet, 1er jour sur place on débarque en pleine "Feria", un marché où se vendent toutes sortes de produits artisanaux: bijoux, bière locale, patisseries, empanadas, pain...
La ville est très calme, entourée par la forêt, dominée par une superbe chaine de montagne. Des randonnées aux portes de la ville, un superbe lac à 10km, une ambiance vraiment reposante et sympa...


La chaine du "Piltriquitron", enneigée, surplombant la ville.


La même chaine, avec le pont que nous devions traverser pour rejoindre la ville.


Rue du centre d'El Bolson, dominée par le "Piltriquitron".
Du coup on s’est trouvé un camping (le 1er depuis que l'on a le camion, agréable d’avoir l’electricité, une salle où se poser, cuisiner, une douche chaude quand on veut…) pour passer qq jours et essayer de trouver du woofing (travail dans une ferme en échange du gîte/couvert).
Mich tout seul au milieu du camping, à côté de la rivière.


Il s’avère que nous sommes très bien tombés: un vieux russe un peu loufoque mais très intéressant et cultivé, un espagnol de notre age qui est en train de remonter depuis Ushaïa en vélo (déjà 3000 km au compteur!) et un groupe d’amateurs de cinéma qui viennent d'Ushaïa, se déplacent en camion et projetent des films gratuitement quand les mairies les autorisent. Du coup on a le droit à une projection tous les soirs dans la salle commune avec retro-projecteur, écran, enceintes… On a pu voir "Eden à l'Ouest" de Costa Gavras, "la Bande à Baader" et "A bout de souffle" de Godart... Avec court-métrages sud-américains pour mettre en bouche.. Top!
On se fait de grosses bouffes tous ensembles, ca discute en anglais, en espagnol.. C’est marrant de communiquer dans une langue, puis une autre…
Un boeuf bourguignon collectif, on ne se laisse pas abattre!


L'équipe de projection: "El Ruso", farfelu et passioné de cinéma, Elo, Miguel l'espagnol, Andrecht le norvégien et Ana/Amadeo, les 2 projectionistes.

Le 2ème jour on se lance dans une superbe ballade sous un beau soleil.
Ballade à la sortie de la ville et point de vue sur la vallée



Roches taillées


La chaine qui domine la ville et la forêt qui l'entoure
3ème jour, missions en ville pour s’occuper du camion, on a essayé de vendre qq crepes au marché artisanal, mais sommes arrivés quand il fermait, donc ‘brocouilles’. Mais c’était plus pour voir comment ca fonctionait et y retourner samedi, principale journée…


4ème jour à s'occuper du camion (nous avons 1 ou 2 "grosses" opérations à effectuer et devons rester qq jours au même endroit pour les faire).
Et le soir nous sommes partis dans le camion de notre groupe de cinéphiles qui projettaient dans une communauté vivant à l'écart de la ville. Des jeunes occupent un terrain appartenant à l'état et y ont construit des maisons en bois avec ce que leur offrait la forêt. Il vivent de l'artisanat qu'ils vendent au marché, c'est à dire quasi rien et nous ont pourtant recu comme des princes avec gateaux, chocolat chaud... La projection fut très engagée... mais ce fut extrèmement intéressant puisqu'après la projection le cinéphile a provoqué un grand débat autour d'un feu.
En plus nous avons appris pas mal de choses de ces gens, notamment qu'il y a de gros problèmes de terre en Argentine (les grands propriétaires terriens se sont tout approprié et l'état essaye de redistribuer les terres, ce qui prend bcp de temps, d'où ces occupations "sauvages"). Ca nous a permis de voir une autre Argentine! Une expérience très forte!


5ème jour, samedi, nous nous pointons à la Feria le matin et j'apprends qu'il est impossible d'y vendre de la nourriture sans l'autorisation préalable de la mairie, du service d'Hygiène.. On attend un peu que ca se tasse et nous installons discrètement dans un coin. La journée fut géniale, bien que nous n'ayons pas bcp vendu (une trentaine de crêpes, nous en avons distribué bcp plus!), nous avons rencontré bcp de monde, revu des gens croisés auparavant... On s'est retrouvés à un moment avec autour de notre stand: 3 argentins, 2 australiens, l'espagnol, un norvégien, une chilienne.... Super journée! 
Notre stand de vente de crêpes à la féria, avec notre pote espagnol Miguel


Miguel, notre pote espagnol, qui a déjà parcouru 3 000km en vélo depuis Ushaïa et qui compte atteindre la Colombie!
Déjà 2 semaines que nous sommes à El Bolson, le temps est passé à une vitesse hallucinante ! Beaucoup de rencontres, dans le camping où nous étions, avec des soirées autour du poêle à bois (qui ne fonctionnait pas au début, sacré froid). On se préparait de grosses bouffes et passions les soirées autour de la table : des francais, un espagnol, des argentins, 1 australien, des indiens, 1 brésilien… ca n’a pas arrêté et qu’est ce que ca a été enrichissant ! Les journées bien remplies avec 1 sortie VTT avec un pote, une sortie vélo avec Elo, 1 footing, 1 marche, 1 foot, des visites au marché artisanal…
Et puis la montée au Piltriquitron, le sommet qui domine la ville, culminant à 2200 m. Ascension dans la neige, super soirée au refuge (nous connaissions un des gardiens, débarqué du Brésil en vélo et qui passe l’hiver là haut, alors qu’íl n’avait jamais vu la neige auparavant) et dernière partie dans les nuages, mais de superbes souvenirs !
L'équipe sur le parking avant l'ascension, déjà dans la neige!
Arrivée au refuge du Piltriquitron, où nous passerons la nuit


Point de vue au dessus du refuge


Soirée dans le refuge, autour du poêle. Quel plaisir d'avoir un peu chaud!


Notre pote australien au sommet du mont Pitriquitron, le lendemain... Un peu dans les nuages


Et on finit la journée au "Bosque Tallado", un morceau de forêt brulé où des artistes sont venus tailler les arbres..
Et nous avons enfin trouvé un ‘WWOOFing’ (World Wide Opportunities on Organic Farms=travail dans une ferme organique en échange du gîte et du couvert) ! Même plusieurs et avons dû choisir entre une grand-mère super sympa, très "hippy", qui nous recevrait 3 semaines dans sa maison pour s'occuper de son jardin et une dame possédant une grande propriété avec vaches à traire, fabrication de fromage, animaux dans un cadre superbe et surtout 10 jours à construire une maison en adobe (construction traditionnelle en terre) ! On a opté pour la seconde!

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