vendredi 17 août 2012

Buenaventura, Juanchaco et Ladrilleros du 24 au 30 juillet 2012.

Arrivée sur la côte Pacifique à Buenaventura
 
Me voilà dans cette fameuse ville de Buenaventura (le nom fait rêver: "Bonne Aventure") dont j’entends parler depuis un certain temps, tout le monde me déconseillant de m’y rendre de par la dangerosité du lieu et le manque d’intérêt touristique !
Eliana, rencontrée par le biais du couch-surfing, m’accueille dans sa famille et me reçoit comme un prince ! S’étant inscrite il y a peu, je suis le premier invité et ressens l’intérêt que la famille porte aux étrangers…


La famille d'Eliana à Buenaventura
Dès le premier jour, son mari, Floyd, m’embarque au marché, où l’on achète des kilos de légumes, du poisson, des crevettes, ambiance géniale ! Ils me préparent de délicieux repas à base de poissons, me font me sentir comme à la maison, bel accueil !
Crevettes sur le marché de Buenaventura
"Toyo ahumado"=requin fumé, sur le marché de Buenaventura
Buenaventura est en effet le principal, le plus grand et quasiment l’unique port colombien. Sans grand intérêt touristique, il y fait affreusement chaud et très humide (plus de 95% d’humidité semble t’il !). Mais je suis là pour chercher un bateau vers le nord de la côte et m’attelle à la tache !
Je me retrouve à me balader au milieu d’un port miteux, on se croirait au fin fond de l’Amazonie, des blacks qui zonent partout (très sympas soit dit en passant !), de la boue, des marchandises embarquées, débarquées de cargos qui viennent du sud, du nord…
Les bateaux qui partent vers le nord, où je souhaite me rendre, sont en fait des cargos de marchandises, transportant quelques passagers et qui prennent la mer quand ils ont accumulé assez de "bordel". Or, la destination où je souhaite me rendre est peu desservie et les bateaux sortent tous les 15 jours ! Mais on m’annonce un départ 4 jours plus tard, qui se transformera en 6 jours plus tard à 16h, puis 19h, puis 23h, au final minuit ! Ca n’est pas la ponctualité de la SNCF, mais pas loin !
4 jours à zoner sur le port des cargos, prendre contact, comprendre comment ça fonctionne, qui dit vrai…
Le "penal" de Buenaventura, d'où chargent et déchargent les cargos qui parcourent la côte
Cargos du type de celui que j'ai pris
 
Et le reste du temps en ville, où il n’y a absolument rien à faire, mis à part déjeuner au marché de délicieux plats de crevettes, de calamars, de requin fumé, boire des cafés dans l’unique endroit possédant une machine, des jus de fruit et se balader sur le front de mer pas bien riant…
Mais les gens sont très sympas, aucun sentiment d’insécurité comme on a pu m’inquiéter ! Et puis profiter de pluies torrentielles, pour ça par contre, on ne m’a pas menti ! Quand ça tombe, ça tombe dur ! C’est un des endroits les plus pluvieux au monde avec 16 à 18m d’eau par an (est ce possible ?) et je suis rentré une ou deux fois à la maison trempé jusqu’au caleçon !
 
Apprenant que le bateau partait 3 jours plus tard, je me décide à aller faire un tour à Juanchaco et Ladrilleros, 2 villages de pêcheurs à 1 h de bateau de Buenaventura, la seule attraction touristique du coin.
Je me retrouve à l’embarcadère alors qu’il pleut des trombes d’eau depuis le matin, première fois que ça arrive depuis que je suis là… Gros moment de solitude, me demandant déjà ce que j’allais faire pendant 2 jours s’il pleut comme cela, et surtout pendant les 15 prochains jours sur la côte… Questionnement du voyageur solitaire ! Heureusement que je suis au milieu d’une foule de blacks, qui sont d’un naturel joyeux, les colombiens aussi, alors imaginez les afro-colombiens, ça déconne pas mal ! Et puis je pense à tous ces gens qui viennent sur la côte pour une fin de semaine, ayant préparé leur we de longs mois à l’avance, je ne peux pas me plaindre !
C’est d’ailleurs le cas du couple de colombiens avec qui j’entame une discussion, qui viennent de Tunja et ont mis 23h pour arriver ici et passer 2 jours sur la côte !!!
Au final on ne se lâchera pas du séjour, rencontrerons en plus 2 français sur le bateau, vraiment bonnards, varois qui plus est (c’est donc normal qu’ils soient sympas ! héhé) avec lesquels nous louerons une cabane chez une ‘rippy’ d’une quarantaine d’années, adorable !
Le trajet en bateau a été impressionnant, on s’est fait arroser par une pluie diluvienne, brasser dans les vagues, les passagers tirant une tronche pas possible, ma voisine venant de Cali voyait la mer pour la première fois et était terrorisée, cramponnée à ma jambe ! Résultat: trempés, nos sacs ne valent pas mieux, ainsi que tout ce qu’il y a dedans, l’horreur !

Arrivée à Juanchaco sous des trombes d'eau


Durant le reste du séjour, nous aurons eu droit à quelques belles rincées, mais aussi quelques éclaircies qui nous permettront d’effectuer une belle balade jusqu’au village de la Barra, nous baigner et profiter de cette belle plage ! Un groupe vraiment agréable, une petite soirée au rhum le premier soir, à la recherche d’un endroit où faire la fête, on débarque dans une pseudo-boite où ils allument la musique en nous voyant arriver et où les seules ‘clients’ sont les serveurs ! Bonne partie de rigolade quand même, surtout que le colombien, n’ayant aucune autre affaire, se baladait en caleçon, le paquet de clope et le ‘Blackberry’ coincés dans la ceinture !

Case du Pacifique à Ladrilleros

L'équipe devant la case d'Andrea

Gamin et le jeu du rat: un pauvre rat pendu à un fil électrique que le gamin frappe avec son bout de bois pour lui faire faire des tours...
L'équipe sur la plage de la "La Barra"


Le couple colombien devant la discothèque de la Barra

Village du Pacifique: Juanchaco

Retour à Buenaventura en catastrophe, on s’est fait coincer à l’embarcadère, étant mal renseignés sur les horaires de bateau pour revenir. J’ai bien failli rater mon cargo et être coincé à Buenaventura 15 jours de plus, ça aurait été top !
Mais me voilà à bord de ce vaillant cargo, installé dans ma couchette et prêt à affronter les 20 heures de transport jusqu’à Nuqui !

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