jeudi 12 avril 2012

Colombie : Bogota du 15 au 21 mars 2012

Bogota étant à 3h de route de Villa de Leyva et n’ayant pas profité de l’activité d’une grande ville depuis quelques temps, on décide de retourner y passer une petite semaine.
Retour à la Candelaria, le quartier colonial et ‘toutou’ de Bogota, qui nous avait tant plu lors de notre premier passage. Lieu de la bohème bogotena, où se croisent artistes, artisans, touristes, entre les maisons coloniales, les murs couverts de graffitis et les rues pavées.
Rue de la Candelaria


Par contre c’est un quartier où se concentre une incroyable pauvreté, chose qui nous avait déjà choqués lors de notre premier passage. Quasiment une personne sur deux croisée dans la rue est d’une saleté incroyable, sûrement sans domicile, porte un sac poubelle où sont réunies ses affaires, mange directement dans les poubelles. La nuit, des corps endormis jonchent les trottoirs, on est sollicité tous les 50 mètres pour un peu d’argent, quelque chose à manger… Cette pauvreté viendrait du déplacement de nombreux paysans lié aux mouvements de guerrillas, paysans qui arrivent à Bogota sans avoir connu autre chose que leurs campagnes. L’intégration y est difficile !
C’est assez choquant de voir autant de pauvreté et cela donne assez mauvaise conscience d’y faire du tourisme.

 
6 jours durant lesquels nous nous sommes replongés dans l’activité d’une grande ville :
-visiter 2-3 musées, dont certains que nous avions déjà vus comme celui de l’or, abritant nombre de pièces d’une qualité et d’une beauté exceptionnelles ;
Pièces du musée de l'or
-La fondation Botero, célèbre peintre colombien, toujours vivant, peignant et sculptant des personnages aux formes généreuses. Le musée abrite aussi une superbe collection d’artistes du monde entier. Quel plaisir de pouvoir admirer des œuvres de Klimt, Freud, Picasso, Matisse, Pissaro, Rodin…
Sculptures de Botero



-Profiter de la gastronomie d’une grande ville avec les spécialités régionales telles que l’Ajiaco (soupe à l’épinard, maïs…), la Banda Païsa (plat à base de viandes diverses et accompagné de maïs, pomme de terre douce, banane plantain…), les pâtisseries pour lesquelles les colombiens sont assez forts (on s’est trouvés une petite boulangerie vendant de délicieux pains au chocolat, dignes d’une boulangerie française et des cafés délicieux !) et internationales : mexicain, sushis…
-Aller au cinéma, puisque ça fait un moment que nous n’avons pas vu un film sur grand écran.
-Revoir des amis dont un pote du Venezuela perdu de vue depuis 10 ans et qui travaille désormais à Bogota. Trouvant la situation dans son pays trop difficile, il a émigré vers le pays voisin.
-Profiter de l’activité de la rue, se balader dans ce beau quartier qu’est la Candelaria, boire des bons cafés dans des bistrots sympas, trouver des petits restos populaires, aller voir des quartiers plus éloignés, tels que ceux de la zone nord, un peu plus riche mais sans grand intérêt…

Bogota est vraiment une ville très agréable, avec un centre-ville aéré, ce quartier colonial de la Candelaria, des petits restaurants, de très beaux bâtiments… Par contre il y fait relativement frais (on est quand même à plus de 2600m, ce qui en fait la 3ème capitale la plus haute au monde après La Paz et Quito !) et surtout le temps n’est vraiment pas agréable : souvent couvert, beaucoup de pluie (surtout que la saison humide commence !), bref, de quoi vous mettre le moral dans les chaussettes !

Et au milieu de tout ça, Elo a décidé de rentrer en France. Besoin de revoir sa mère, ses copines, saturation du voyage… Décision assez brusque et rapide puisqu’elle achète un billet pour un départ 4 jours plus tard.
Je suis plutôt surpris et paumé, ne sachant pas trop ce que je vais pouvoir faire : continuer le voyage en solitaire ou rentrer ? Rentrer serait peut-être un peu prématuré sachant que je souhaiterais réellement terminer ce périple, aller jusqu’au bout.
En plus de cela j’ai toujours rêvé de voyager seul, cela favorise tellement les rencontres, l’échange. Et la Colombie est le pays rêvé pour cela puisque les gens sont tellement ouverts, curieux et gentils. En plus de cela on y croise beaucoup de voyageurs solitaires du monde entier, souvent là pour de longues périodes et très intéressants. Je serai rarement seul et ferai sûrement de belles rencontres, du moins je l’espère !
Je vais donc accessoirement devoir abandonner la seconde personne du pluriel et parler de moi !





Elo a donc décollé le mercredi 22 mars et bien que ne sachant pas trop quoi faire, un peu paumé, j’ai décidé de prendre un bus en direction de la côte Caraïbe au nord, que nous projetions de visiter.

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