lundi 30 avril 2012

Colombie: Parque Tayrona du 16 au 20 avril 2012

Le Parque Tayrona a la réputation d’abriter parmi les plus belles plages de la côte Caraïbe colombienne. C’est accessoirement l’endroit le plus touristique et le plus fréquenté de Colombie, aussi bien par les touristes de passage que par les colombiens.
Lorsque l’on discute avec un colombien de son pays, celui-ci ramène toujours la conversation à ce fameux parc, expliquant qu’il est absolument impensable de ne pas s’y rendre !
C’est exactement le genre d’endroit que je fuis généralement. En plus de cela l’entrée coûte relativement cher et tout y est hors de prix : logement, nourriture…


Pas bien motivé au départ, je croise quelques personnes à Palomino qui en sortent et m’expliquent toutes les astuces pour s’en tirer à moindre prix :
-au lieu de prendre l’entrée principale, desservie par un bus qui vous laisse sur la plage, contrôlée par un impressionnant dispositif policier, où l’on vous donne un superbe bracelet fluo comme en boite de nuit, existe une entrée alternative. Bus jusqu’au village de Calabazo, superbe montée, assez physique, au milieu de la forêt tropicale, menant au village indigène abandonné de Pueblito. De là, une descente difficile de plusieurs heures, toujours au milieu de cette forêt luxuriante, dessert les magnifiques plages de ce parc.
-au lieu de loger dans les campings, qui vous font payer 4 fois le prix normal en Colombie pour dormir entassés comme des sardines dans des hamacs, il y a possibilité de monter la tente sur des plages désertes et splendides, tout en se planquant un peu bien entendu puisque ça ne doit pas être bien autorisé. Mais j’étais à chaque fois seul, encore bien content d’avoir tente-matelas-sac de couchage…
-Et la nourriture, réputée absolument dégueulasse et affreusement chère. Heureusement que j’ai mon réchaud et arrive donc avec quelques kilos de pates/riz, légumes, mes céréales/yaourts/fruits…

Le village de Pueblito, ruines d'un village indigène, au milieu de la forêt
Un séjour qui s’avèrera très agréable, sur des plages de sable blanc bordées de cocotiers, encadrées par de superbes blocs rocheux et une eau turquoise. Ce sont vraiment des paysages de carte postale ! Un peu de monde, heureusement que c’est la basse saison, je n’ose pas imaginer ce que ça donne en été.
Mais le fait de dormir sur la plage me permettra d’en profiter pleinement avant que n’affluent les troupes, le matin de 5h à 10h et le soir de 15h à 18h.

1ère plage du parc, après la marche dans la forêt: Cabo


Playa Nudista, mon 2ème "spot"

Playa de la Piscina

Piscina

Lever de soleil le dernier jour sur Arrecifes
Au final, 4 jours de plage (chose que je ne fais jamais, puisqu’en général il y a toujours des vagues pour le surf ou du vent pour le kite), posé sur ces plages extraordinaires, me rendant de l’une à l’autre par des petits chemins à travers la forêt, à prendre le temps de bouquiner et terminer 2 livres que je trainais depuis un certain temps, écrire mon carnet de voyage dans lequel j’avais du retard…

Et puis encore de belles rencontres :
-un colombien, rencontré sur le chemin d’entrée au parc, passionné de méditation.
-2 américains de New-York, rencontrés alors qu’ils jouaient du saxophone au coucher de soleil sur la plage où je squattais. 2 musiciens qui voyagent pour découvrir de nouveaux styles musicaux et partager leur amour de la musique. Ca, ça doit être une façon vraiment sympa de partager !
Au final on passera la fin du séjour ensemble et on se retrouvera à Cartagena, ce qui me permettra d’assister à 2-3 concerts et de profiter de musique ‘live’ à longueur de temps !

Ah oui, le fameux pain au chocolat du Tayrona. Je ne sais pas combien de personnes m’avaient conseillé, une fois dans le parc, de goûter le fameux pain au chocolat. En fait, un français a installé une boulangerie il y a un certain nombre d’années, négoce qui a dû avoir du succès, et faire des envieux… Il y a maintenant 3 ou 4 boulangeries dans le parc (alors qu’il doit y avoir 2 magasins !) vendant des pains au chocolat absolument fabuleux. Ce qui est étrange, c’est que je n’avais rien mangé de tel depuis que je suis en Colombie et celui-ci est vraiment extraordinaire : un pain assez compact et bourratif, un chocolat très bon (je ne sais pas d’où il vient sachant que le chocolat que l’on trouve en Colombie est en général pas terrible !).
Je n’ai pas mangé de sucrerie ni de pâtisserie depuis que je suis parti de Bogota, alors je ne vous raconte pas le plaisir provoqué par la 1ère bouchée, accompagnée par un petit café que je m’étais fait, installé dans mon hamac sur cette plage superbe… orgasmique ce fût !
C’est devenu ma principale alimentation, en mangeant 2 ou 3 par jour. C’est d’ailleurs marrant de voir comment les priorités changent en voyage : je devais marcher une demi-heure pour aller chercher mon pain au chocolat, chose impensable en France !

Mon instant pain au chocolat-café dans le hamac, ça valait une photo!

Au final, tout s’est bien déroulé dans le parc, malgré la petite appréhension que j’avais de me faire démasquer, me baladant sans ce superbe bracelet (j’en avais un dans mon sac, que m’avaient filé les potos, au cas où…). Mais je ne sais pas si c’est une chose que je conseillerais, préférant largement la plage de Palomino, certes beaucoup moins belle, mais déserte, moins contraignante et dégageant quelque chose de beaucoup plus mystique !
D’ailleurs je dois y repasser pour récupérer les affaires que j’y avais laissées, essayer de revoir mon pote Roberto le français, et voir si je peux monter avec lui dans la Sierra…
Je retombe sur mes potes ‘rippyz’, pas de nouvelles de Roberto, ni du contact pour la Sierra, et ne m’y attarde donc pas !

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