samedi 14 avril 2012

Colombie : Maïcao du 10 au 12 avril 2012

Me voilà donc dans cette petite ville de Maïcao, marquant la frontière avec le Venezuela et haut-lieu du trafic colombino-vénézuélien. En effet, l’essence étant si peu chère au Venezuela, des camions, des voitures chargés de bidons traversent la frontière au milieu du désert, illégalement bien entendu, pour l’acheminer vers la Colombie voisine. Ce qui fait que l’on trouve de l’essence pour 1000 pesos/gallons (10 centimes d’euros/L) au lieu des 9000 dans les stations service. De plus, le change pesos/bolivars étant très intéressant pour les colombiens, beaucoup de denrées vénézuéliennes arrivent ici avant d’être distribuées vers tout le pays. Partout dans la rue on trouve du lait en poudre, de la mayonnaise, des pates, du riz… tout cela fabriqué en ‘Republica Bolivariana de Venezuela’.
Rue de Maïcao avec les "motos-taxis" et les étals de commerçants
Maïcao est donc une ville très commerçante, on a d’ailleurs l’impression qu’il n’y a que des négoces. Ce qui est frappant est que beaucoup de commerçants viennent d’ailleurs. Andres vient de la région de Medellin, comme beaucoup d’autres, semble t’il. Toute sa famille vit désormais dans la région, possédant des commerces un peu partout.
Le négoce de la famille d'Andres, très "colombien"
Et il y a aussi beaucoup d’arabes : libanais, syriens. D’ailleurs, on trouve à Maïcao une des seules mosquées du pays et de bons restaurants libanais.
Quel plaisir de pouvoir manger autre chose que du riz/poisson, boire un jus d’orange frais dans la rue. En plus de cela on profite des légumes bio de la ferme, et travaille dans le magasin d’Andres une fille cuisinant bien, et surtout des choses qui sortent du traditionnel riz-banane plantain-viande (semelle).
Andres me présente un ami à lui, le seul français vivant à Maïcao. Je tombe sur un étrange bonhomme, la cinquantaine, qui ne parle plus un mot de français. Son histoire est étrange, il est venu assister au mariage d’un ami à lui il y a 7 ans, s’est tout fait voler, son passeport en particulier, et a décidé de tout envoyer balader en vivant illégalement en Colombie. Un drôle de personnage, un peu agité et déjanté, qui était acrobate en France et qui vit de la récupération de matériel électronique ici en fabriquant des éoliennes. Mais un bonhomme sympa. Et le voilà qui décide de me suivre jusqu’à ma prochaine destination, Palomino, pour aller visiter les indigènes dans les montagnes de la Sierra et apprendre de leurs pratiques.
C’est marrant, j’ai l’impression d’être dans une espèce de spirale de rencontres. C’est fou le nombre de personnes sympas, intéressantes que j’ai rencontrées ces derniers jours. Les joies du voyage en solitaire !
Mon nouveau pote "Roberto" et Andres
Avec "Roberto-loco" sur une moto-taxi

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