samedi 14 avril 2012

Colombie : Cabo de la Vela du 29 mars au 10 avril 2012.



De nouveau à Valledupar, quelques heures pour faire un point internet, déjeuner, et me voilà reparti en voiture (même principe qu’un bus, c'est-à-dire qu’ils remplissent la voiture et que les frais sont partagés, beaucoup plus rapide et à peine plus cher !).
Arrivé à Riohacha, sur la côte, pour un coucher de soleil sur la mer des Caraïbes entre les cocotiers. Ca faisait un bail que je n’avais pas vu la mer !
Trajet jusqu'a la Peninsule de la Guajira, depuis Bogota

Une nuit à Manaure et ses marais salants, transfert à Uribia, capitale de la culture indigène colombienne, pour monter dans un 4X4 sur le toit duquel s’entassent des dizaines de sacs, glacières… et dont la benne est équipée de bancs en bois sur lesquels s'agglutine une quinzaine de personnes. On est serrés comme des sardines, entre les gamins, les chèvres, les sacs et tout le matériel trimballé… Je ne suis d’ailleurs pas en reste puisque ayant entendu dire que l’on ne trouvait pas grand-chose dans ce village, je transporte depuis Valledupar un sac en toile rempli de nourriture, de fruits et de légumes, qui doit peser 10 kilos, ainsi que 2 sacs d’eau de 5L.
Le 4X4 surchargé, qui a crevé
Après une superbe traversée du désert, la voiture finit enfin par arriver à Cabo de la Vela, petit village de la ‘Peninsula de la Guajira’.
La Guajira est une immense étendue désertique située au nord-est du pays, et siège de la culture indigène Wayüu.


Maison Wayüu au milieu du desert
Daniel, l’ami australien, m’en avait beaucoup parlé, ayant vécu de belles expériences dans ce coin un peu reculé, ce qui m’a motivé à aller y faire un tour. En plus de cela j’ai entendu dire que le Cabo de la Vela est le meilleur endroit de Colombie pour la pratique du kite et qu’il y a une école louant du matériel, ce qui me permettra de passer la semaine sainte un peu à l’écart de la foule.

En effet, commence d’ici peu la semaine sainte, la principale semaine de vacances en Colombie où tout le pays afflue vers la côte. C’était marrant de nous voir à Valledupar, nous les ‘toutous’, réfléchissant tous a un endroit où passer cette semaine loin de la foule. J’ai donc choisi le Cabo, tellement difficile d’accès que je pensais y être à peu près tranquille. En plus de cela, j’avais en tête l’idée d’aider à l’école de kite s’il y avait beaucoup de monde, en échange de matos.

El Cabo de la Vela est un petit village de pêcheurs indigènes Wayüu, situé au fond d’une baie immense, sans électricité, l’eau depuis peu puisqu’une usine y traite l’eau de mer. Malgré l’éloignement, c’est un coin assez touristique, aussi bien pour les colombiens que les ‘gringos’, et les locaux en profitent bien.

Mais je me trouve une petite hutte à l’écart du village, où planter ma tente et accrocher mon hamac, protégée du vent pour pouvoir cuisiner. Ca me permet d’économiser pas mal d’argent parce que la nuit dans une chambre coûte 10 euros, alors que j’en paye 2, et que le moindre repas de poisson/riz revient à 6 euros contre pas grand-chose quand je cuisine. Je sais, ces prix paraissent dérisoires, mais c’est plus de triple de ce que l’on trouve habituellement en Colombie, et sur un long voyage, on fait attention à ces petites choses, surtout qu’au final j’y passerai presque 15 jours !

Le contact avec les gars de l’école de kite est rapide et amical. Martin, le prof et proprio de l’école, la trentaine d’années, l’a montée il y a 2 ans avec sa copine allemande. Il est aidé par Gonzalo, 26 ans, étudiant en archi qui a pris 6 mois sabbatiques pour donner un coup de main. Les 2 sont intéressants, très sympas, Martin est ingénieur mais il s’est rendu compte que la vie de bureau ne lui convenait pas et qu’il gagne 3 fois plus en donnant des cours de kite. On sent qu’il a un bagage, très malin le bonhomme, intéressant et intelligent, tout comme son compère Gonzalo… Moi qui avais peur de tomber sur des fous de kite ayant passé leur vie à naviguer, ce qui aurait limité un peu les échanges.



Mauricio, mon pote de Bogota qui parcourt le pays en vélo, Gonzalo, qui donne un coup de main a l'école, et Martin, le prof

Dans l'école de kite avec la bande de potes
 
La location de matériel coûte quasiment aussi cher qu’en Europe : 30 euros de l’heure ! Je ne pourrai pas me permettre de telles dépenses, surtout que le kite se pratique plusieurs heures par jour. En plus de cela, possédant tout le matériel en France, ça me dérange un peu de payer de telles sommes.
J’explique mon cas à Martin, ma frustration et celui-ci trouve vite une solution : je me retrouve donc à donner des cours de kite, ce qui est assez difficile pour moi, ayant tout appris sur le tas, n’ayant aucune formation théorique, et ne possédant pas le vocabulaire en espagnol…  
Plus quelques photos pour l’école et de lui et le tour est joué : je peux naviguer plusieurs heures par jour, quand les ailes se libèrent. L’endroit est parfait pour la pratique de ce sport, un vent de terre se levant tous les matins et soufflant à plus de 20 nœuds toute la journée, un plan d’eau parfaitement lisse, du soleil… le paradis ! Ne manquent que quelques vagues !
En plus de cela je ‘gratte’ un peu les touristes de passage qui me prêtent leur matériel.
Le plan d'eau, impeccable!

Session de kite au coucher du soleil
 
Me voilà donc super bien installé au bord de cette baie, pouvant naviguer plusieurs heures par jour, cuisinant mes légumes et mon riz, la moustiquaire de la tente me permettant d’admirer les étoiles pendant la nuit, au frais, des levers à 6h du matin pour aller courir au milieu de paysages grandioses, aller nager…
En plus de cela, un super groupe de potes : les 2 cocos de l’école, Mauricio : colombien voyageant en vélo à travers son pays et avec lequel je m’entends vraiment bien, les indigènes Wayüu du village, très accueillants, et les autres touristes de passage, venus là pour naviguer ou pour visiter la Guajira. Des petites soirées sympas autour de bonnes bouffes (on a eu le droit 2 fois à des langoustes, des poissons, arepas…), du ‘chirinchi’: l’alcool indigène obtenu à partir de la distillation de la canne à sucre et de très belles rencontres.
Le jeudi saint, le village se remplit de monde, de voitures crachant du Vallenato à plein volume, de colombiens picolant… finie la tranquillité ! Moi qui me vantait d’avoir mon petit coin pour moi tout seul à l’écart de la foule, je me retrouve du jour au lendemain avec une vingtaine de tentes autour de la mienne et une dizaine de voitures. Ni une ni 2, je démonte tout, laisse mes affaires à l’école et irai camper sous un arbre quelques centaines de mètres plus loin, beaucoup plus tranquille !



Mon campement, la premiere semaine, plutot tranquille!

Le jeudi saint, l'invasion. Ma tente était seule jusqu'a ce matin!
 
Et heureusement, j’ai rencontré 2 vénézuéliens un peu déjantés qui sont venus ici avec un vieux 4X4 et qui souhaitent aller faire un tour dans des coins reculés de la Guajira. Je me retrouve donc dans ce vieux Land-Rover, fenêtres grandes ouvertes permettant de bouffer un maximum de poussière, accompagné d’un couple argentino-colombien et d’une argentine, pour aller découvrir la ‘haute-Guajira’.

Le départ, collé a la voiture que l'on doit suivre pour ne pas se perdre dans le désert

L'équipe dans la voiture, les 2 Venez devant.


Le voyage est génial, le groupe que nous formons assez hétérogène mais sympa, les endroits visités magnifiques et très sauvages, bien que nous croisions quelques groupes de toutous, principalement colombiens…
-La magnifique baie de Punta Gallinas (le point le plus au nord du continent sud-américain),


La baie de Punta Gallinas, au pied de l'hotel. Belle session de kite la aussi!

Ma tente au milieu du desert
 -les dunes de Taroa, plongeant dans l'océan
-la pension de Luzmila, toute en adobe…
Toute l'équipe de la virée avec les indigenes Wayüu de l'hotel, devant une case en adobe
Gamines allant chercher de l'eau dans le desert de la Peninsule de la Guajira
Et retour à Cabo de la Vela 3 jours plus tard, l’effervescence de la semaine sainte retombée, le village est redevenu très tranquille. Encore quelques touristes me permettant de donner 1 ou 2 cours, du vent pour naviguer, des gens sympas…


Coucher de soleil au Cabo, fin de la session de kite


Avec les potos
C’est à ce moment là que je rencontre Andres, qui possède un commerce dans le village de Maicao à 3h de route d’ici. Un bonhomme absolument adorable, le cœur sur la main, qui me prête son matériel et me permet de naviguer comme bon me semble, et qui est venu avec des tonnes de fruits et légumes, nous en faisant tous profiter. 
Celui-ci retourne chez lui 4 jours plus tard et me propose de le suivre dans sa ville de Maïcao où son père possède un commerce dans lequel il travaille, et lui un bout de terrain sur lequel il cultive fruits et légumes ‘bio’.
Au final je serai resté 13 jours dans ce coin paumé, moi qui pensais n’y rester que quelques jours. 13 jours à manger du riz et du poisson, naviguer, profiter de ce coin sauvage et reculé ainsi que des dizaines de personnes rencontrées. Cela a été une expérience très forte, pour une première en solitaire, ça s’annonce plutôt bien ! 
Ah oui, accessoirement 13 jours sans internet, puisqu’il n’y a pas d’électricité, chose qui ne m’était pas arrivé depuis une dizaine d’années je pense. Cela devient rare de nos jours des endroits comme ça !

1 commentaire:

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